Enseignements de Sidi Fakhreddin
Mystères de Al Hizb al saghir
Sidi Ibrahim al Disouqi n’a pas composé cette oraison pendant sa vie, il l’a transmise à un vertueux, en songe, un siècle après son départ. Sidi Fakhreddin raconte que cet homme, un marin, était souvent attaqué par un serpent très dangereux pendant qu’il travaillait dans la mer. Il rendit alors visite à Sidi Ibrahim et lui raconta son problème et cette nuit là Sidi Ibrahim lui dicta le hizb et lui dit:” Si tu lisais ca trois fois rien ne pourra jamais te faire du mal”
Sidi Fakhreddin raconte qu’au début de sa vie (de wali), Sidi Ibrahim lui eut demandé à lui et à dix autres walis de choisir un métier. “Quand à moi, dit-il, il m’a donné l’ordre de travailler dans la médecine”. J’ai répondu:” Mais je ne connais pas la médecine, mais il a insisté et j’ai commencé a executer immediatememt ses ordres. Or, il y’avait à Khartoum a l’époque un homme atteint de folie. J’ai commencer à le soigner avec “Qassam” mais après l’avoir lu 45 fois l’homme n’était toujours pas guéri. Je le fis donc 45 fois de plus,sachant que normalement une seule lecture de “Qassam” devrait être suffisante si faite correctement. Epuisé, je m’assoupis un peu et pendant mon sommeil Sidi Ibrahim me donna l’ordre de lire Al Hizb al Saghir trois fois et je le fis. Exectement une demie-heure plus tard, la patient était parfaitement guéri”.
Kh
Al Hizb al Saghir (suite)
“Bismiil Ilahil Khaliqil Akbari”
Au nom du plus grand dieu créateur
Le secret de la basmala ou le secret de sa grandeur consiste dans cette pause qui intervient et entre “bism” et “Allah”, et qui indique qu’il existe un nom du nom Allah et que l’on appelle le nom le plus grandiose (al-ism al-a‘zam). Plusieurs traditions prophétiques en font mention et sont rapportées dans les recueils spécialisés. Ce secret est celui que l’on devine dans la première parole du Hizb al-Saghîr : “au nom du grand dieu créateur”.
Il ne dit pas “au nom d’Allah le Grandiose” ou au nom “d’Allah le plus Grandiose”, car tous les noms divins sont grandioses, mais il en est dont le rang est grandiose. Ainsi, à titre d’exemple :
Dans le degré d’existenciation (martabat al-kawn) apparaît le degré de la seigneurialité, car l’univers, l’existence a forcément un Seigneur, où apparaît le nom al-Rabb, le nom grandiose du nom al-Rabb est al-Hayyou al-Qayyoum. Dieu très-Haut dit « Glorifie le nom de ton Seigneur très-Haut » c’est à dire Exalté.
Dans le degré de la “rahmâniyya” (Miséricorde), le nom qui se manifeste est “al-Rahmân”. Le nom suprême qui correspond à ce degré est celui formé par les lettres lumineuses du Coran, c’est à dire les lettres isolées qui figurent au début de certaines sourates, et qui, une fois rassemblées peuvent former la phrase suivante: “man qata‘aka silhu sahîran”.
Il en va ainsi pour les degrés du domaine d’extension de la science divine et de celui de la prépondérance de la fonction divine.
Ce qui par conséquent est visé par cette formule est la basmala au nom d’Allah Grandiose et le plus Grandiose, au nom d’Allah le Grand et le plus Grand, au nom d’Allah caché au nom d’Allah Insondable. Le but est en un mot: le Nom de l’Essence.
Al Hizb al Saghir-Suite
“Ahmà hamîthan”
Les sept hawâmîm ici visées se référent aux sept redoublés qui désignent les personnes affectés exclusivement au service d la religion du Prophète (S) depuis le commencement du monde jusqu’à la fin.
Ils sont symbolisés par “Hàmma”, qui est dérive de “himâya” qui signifie protection car ils sont les vrais protecteurs de la Religion. Le Prophète SAWS a dit:” Les hâwamim sont sept et les portes de l’enfer sont sept. Au jour du Jugement chacune des hawâmim se placera devant une des portes de l’enfer et dira:” Celui qui m’a lu et en moi a cru n’ira pas en enfer”. Ils s’agit essentiellement de ahl al bayt dont la prééminence est totale et éternelle. Sidi Fakhreddin a dit:
Seul un groupe fut sauvé, pour avoir patienté
Aux seuils de ahl al bayt, gens de protection
Quel secours espérer dans cette vie ailleurs que chez eux
C’est vers eux que se dirige la caravane du Hajj et de la ‘Umra
Sayyidina aba-l-Abbas qu’Allah l’agréé a rapporté du Prophète SAWS:” Toute chose a une quintessence et les hawamims sont le quintessence do Coran”.
Voici à titre de référence les versets qui renferment les hâwamims:
1 – « H M La descente de l’Écrit procède de Dieu, le Tout-Puissant, le Connaissant » (Ghafir, 1-2)
2 – « H M C’est une descente de par le Tout-Puissant, le Miséricordieux » (Fussilat, 1-2)
3 – « H M ‘A S Q » (Ash-Shura, 1-2)
4 – « H M Par l’Écrit explicite Nous l’avons fait Coran arabe, escomptant que vous raisonniez » (Azzukhruf, 1-3)
5 – « H M Par l’Écrit explicite C’est Nous qui en avons commencé la descente par une Nuit de bénédiction… » (Ad-Dukhan, 1-3)
6 – « H M La descente de l’Écrit procède de Dieu Tout-Puissant et Sage » (Al-Jathiya, 1-2)
7 – « H M La descente de l’Écrit procède de Dieu, le Tout-Puissant, le Sage » (Al Ahqaf, 1-2)
Ces Hawâmîm apparaissent tous dans les premiers versets des sourates 40 à 46. Le nombre 40 est une allusion à l’âge qu’avait le Prophète SAWS au début de sa mission, et 46 est une allusion aux 46 parties de la prophétie. C’est comme si Dieu voulait nous faire comprendre que si l’on veut atteindre la perfection de la prophétie, ainsi que ses parties, on ne saurait les trouver ailleurs qu’auprès des Gens de Ahl al bayt qu’Allah les agréé.
Al hizb al saghir-suite
“Atmâ tâmithan”
Intercession par les trois “tâwâsin” (pluriel de Ta Sin) du Coran: Ta-Sin, Ta-Sin-Mim, Taha. le Prophète SAWS a dit:” Allah a pris Ta-ha et les tâwâsin dans les tablettes de Moussa et me les a donnés. Les Tâwâsin sont dans les versets suivants:
« T S M Ce sont là des signes de l’Écrit explicite » (An-naml, 1-2)
« T S Ce sont là des signes du Coran, d’un Livre explicite » (Ash-Shuârâ, 1)
« T S M Ce sont là des signes de l’Écrit explicite » (Al-qâsass, 1-2)
Sidi Fakhreddin a employé l’expression des talâsim (talismans) du Prophète (SAWS), pour désigner cette fois, TS, T S M et TH comme on l’a vu précédemment.
On interrogea Sidi Fakhreddin au sujet de la signification de ahmâ hamîthan et de atmâ tamîthan. Il répondit ainsi : Ahmâ hamîthan , est Sayyidina Al-Hussain, et atmâ tamithan est la Sayyidina Zaynab.
Sidi Fakhreddin a dit:
Dans les épreuves, ahmâ hamîthan est un refuge
Pour les assoiffés, il s’y trouve une source et un breuvage
Notre thériaque, à nous, c’est atmâ tamîthan
La parole y est une perle et un noyau
*”ha Mim Ain Sin Qaf himâyatunâ”
Ha Mim: Réference a la protection des sept Hawâmim (les sept redoublés).
Ain Sin Qaf: Réference aus trois chefs des sept redoublés sous la protection desquels il se place
Kaf Ha Ya Ain Sad notre suffisance:
Sidi Fakhreddin a rapporté qu’au moment où sayyidina Jibril est descendu sur le Prophète (SAWS) lui apportant les premiers versets de Sourate An-Nour : «kaf ha ya Ain sad», il dit « Kaf », le Prophète SAWS lui dit « Je sais » L’ange dit : « Ha » Le prophète SAWS répondit « Je sais » Il dit « Ya », le Prophète SAWS dit : » Que les bénédictions divines soient sur lui » Jibril dit : « ‘Ain » Le prophète SAWS dit: « que les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa famille » Il dit « Sad » le Prophète SAWS dit: « que les bénédictions de Dieu soient sur lui , sur sa famille et sur ses compagnons ». Jibril dit alors au Prophète : « O Envoyé de Dieu, tu as su, toi, alors que moi je n’ai pas su. Exalté soit Celui qui t’a donné le savoir ». Le Prophète SAWS lui dit : « Cela est la faveur de Dieu. Il l’accorde à qui Il veut”.
Il ressort du hadith précédent que Sidi Ibrahim demandait au Prophète (SAW) la suffisance ou la compétence au point de vue de ses réalités divines (spirituelles) aussi bien que des réalités créaturelles. C’est comme si le mourid qui les récitait disait : Mon Dieu, soit Suffisant pour moi par le secret et la baraka de Kaf Ha Ya Ain Sad.
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