Hujjat –at-Tawhid
Par : Cheikh Safwat Jaafar
Khaled Farid, Montréal
Cours 7/1
L’essence d’Allah Béni soit Son nom
Avant de commencer à parler de l’essence d’Allah commençons par préciser que Son essence, béni soit son nom est insaisissable. Il n’est donc pas ici question de connaître Allah car nous ne pourrons jamais le faire, mais nous pouvons apprendre sur Allah ce qu’Il a voulu nous révéler de Lui-même, dans le Coran ou par le biais des Prophètes et des messagers. La règle principale demeure quand-même : « Gloire à ton Seigneur, le Seigneur de la puissance. Il est au-dessus de ce qu'ils décrivent Et paix sur les Messagers et louange à Allah, Seigneur de l'univers”
La seule façon de connaitre Allah, c’est à travers Ses paroles et celles du Prophète SAWS. Le Prophète SAWS a dit:” Le Coran possède un sens exotérique (dhahir), un sens ésotérique (batin), une échelle de sens (Matlaa) et un sens originel (had) ». Le sens exotérique c’est l’explication (tafsir), le sens ésotérique c’est l’interprétation (Ta’ouil), L’échelle représente les différents niveaux de sens du verset et ceux-ci montent jusqu’au sens originel.
Ce hadith est très compatible avec la croyance qu’il existe plusieurs niveaux d’interprétation des textes ; car le niveau d’intelligence et par conséquent la compréhension des textes varie d’une personne à l’autre ». Pour ceux dont la Raison agit uniquement au niveau des sens, l’interprétation exotérique suffira. Cette interprétation exotérique est suffisante pour l’extraction et la compréhension des lois de la charia et des consignes générales.
Le sens ésotérique du Coran et du Hadith est compris uniquement par ceux qui sont doués de cœurs intelligents (Ouli al albabs). Celui qui est à l’étape de al Iman et chez qui, par conséquent, les yeux du cœur sont ouverts ne comprendra pas le verset de la même façon que celui qui raisonne avec ses sens. Ca ne veut aucunement dire que le deux interprétations sont en conflit, mais que chacune des deux interprétations est compatible avec le niveau intellectuel de la personne.
La compréhension du « matlaa » est réservée a « ouli al albab » (ceux dont les cœurs méditent), car les sens ne nous permettent pas d’observer les cieux, les paradis etc. , par exemple, Allah décrit le Paradis ainsi : « Il contient ce que nul œil n’a vu, ni oreille n’a entendu, ni a traverse le cœur d’un être humain » ; ce qui veut dire que même celui donc le cœur est au niveau du « fouad » ne peut pas comprendre et seuls les « ouli al albab », ceux dont les cœurs méditent, pourront comprendre .
Quand au « had », il est d’origine divine et il destiné au Prophète SAWS uniquement. Entre les mains du Prophète SAWS, le « had » devient à son tour une hiérarchie de sens que seuls « ouli an noha » peuvent comprendre (le dernier niveau de la Raison)
Attention à ne jamais questionner ouvertement la véracité d’un hadith sans avoir les qualifications nécessaires pour le faire ; et ca, c’est le travail des interprètes du hadith.
Allah a envoyé le Prophète SAWS comme témoin aux gens et non l’inverse. Nous n’avons donc pas le droit de critiquer le Prophète SAWS ou de nous interroger sur la nature de sa relation avec Allah. Aucun témoignage de notre part n’est requis ni dans le Coran ni dans la sunna.
De retour à la connaissance d’Allah. Il faut commencer par faire la distinction entre les actes, les noms, les attributs et l’essence.
A suivre…
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