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N'abandonne pas le dhikr

" N'abandonne pas le dhikr "
Khaled Farid, Montréal
Sidi Ibn 'Atâ' Allâh Al-Iskandarî a dit :
" N'abandonne pas le dhikr parce que ton cœur est distrait pendant que ta langue
évoque Allah. En effet, plus grave serait l'absence complète du dhikr que le dhikr
sans la participation du cœur. Peut être Allah t'élèvera-t-il de ce dhikr distrait à un
dhikr avec concentration ; puis de ce dhikr avec concentration à un dhikr avec
présence du cœur ; puis de ce dhikr avec présence du cœur à un dhikr avec
l'absence de tout autre qu’Allah ; " et cela n'est guère difficile pour Allah »
Le mot dhikr porte en lui plusieurs sens. Mais dans ce contexte il porte le sens de
rappel qui permet de sortir celui qui en fait usage de l'état d'inconscience (al-
ghafla) et de retourner à celui de la présence divine. L'évocation (le dhikr) est un
acte noble accompli par toutes les créatures qu’Allah a créé.
Sidi Ibn 'Atâ' Allâh nous met en garde : abandonner l'évocation parce que l'on
n'arrive pas à se rendre présent avec Dieu, c'est également se lasser d'un
exercice où entre une part de fatigue physique qui n'est pas contrebalancée par
le sentiment réconfortant de la présence divine. Ibn 'Atâ' Allâh encourage donc le
disciple à tenir bon et à ne pas abandonner le dhikr pour revenir à l’inconscience
(al-ghafla).
Il y a certes une seconde inconscience (ghafla), inhérente au dhikr, à laquelle
s'oppose la concentration (al- yaqadha). Celle-là, il appartient à Dieu de la
supprimer, en faisant entrer son fidèle dans le processus qui le mènera de la
yaqadha au sentiment de la présence de Dieu, et de celui-ci à l'abolition de la
conscience de ce sentiment dans la conscience de l'objet présent : le divin
(madhkûr).
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Il est très important, même essentiel que le murid fasse régulièrement son Dhikr.
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Tous les maîtres soufis ont insisté sur l'importance du Dhikr et la nécessité au
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murid de l'accomplir de manière régulière.
Les maitres ont dit à ce propos :
" ...le murid commence à communiquer la voie par ses bons caractères et ne
reste plus préoccupé par ''quand est-ce que mon état va s'améliorer ?''. Qu'il
laisse le dhikr et la détermination du Maître (himma) enlever toutes les
mauvaises pensées (waswas), les attaches et les souillures du cœur. "
" ... il faut que vous suiviez le médicament qui est l'évocation de Dieu. "
Ainsi nous comprenons que le Dhikr a des fruits parmi lesquels la disparition des
mauvaises pensées (waswas), des attaches et des souillures du cœur et aussi
l'obtention de la réussite et la facilité dans ce monde et dans l'autre.
Nous
comprenons aussi que l'un des dangers à éviter c'est le fait de se poser trop de
questions sur son état intérieur : ''quand est-ce que mon état va s'améliorer ?'' ;
au point d'en conclure que le dhikr ne fait pas d'effet, puis de se dire à quoi bon
faire le Dhikr. Dieu dit dans le Coran : " Celui qui abandonne le dhikr nous lui
associons un mauvais esprit (shaytan) qui ne le quitte pas ".
Tous les textes du Coran et de la sunna, ainsi que toutes les recommandations
des savants de la science et des maîtres soufis incitent à l'évocation abondante
d’Allah. Il faut donc évoquer abondamment comme le recommandent nos
Maîtres que Dieu les agréé, et observer les règles de bienséance dans
l'accomplissement de ce dhikr (pour qu'il puisse porter ses fruits), à savoir : la
propreté du corps et les ablutions, la propreté des habits et de l'endroit,
l'orientation vers la qibla si possible, la vénération de l'acte qui va être accompli
en sachant que la personne qui commence à évoquer est en fait entrée dans la
présence divine, même si elle ne s’en rend pas compte. Elle doit donc donner
toute la grandeur à cet acte même en se forçant, jusqu'à ce qu’Allah, par sa
grâce, gratifie cet effort par la bonne orientation, la facilité et le goût.
Qu’Allah nous donne la force et le courage d'accomplir Ses devoirs et de
L'évoquer abondamment, d'être respectueux des recommandations de nos
Maîtres qu’Allah les agréé, et de se maintenir dans la constance quant au
respect des évocations régulières (wird) que chacun d'entre nous a reçu de la
part de nos maitres.

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