Les niveaux de religion (2)

Enseignements de nos maitres Khaled Farid, Montréal

Le niveau de religion (2) (Les actions)

Attention à une chose très importante ! Lorsque vous entendez les grands walis dire « je suis Allah », n’essayez pas de juger cette déclaration avec vos capacités intellectuelles limitées, sinon vous pourriez finir par les accuser d’association, ce qui est loin d’être le cas ; et en ce faisait vous risqueriez de tomber vous-mêmes dans l’apostasie. L’expression « Je suis Allah », dans la bouche des ces walis est métaphorique, c’est comme dans les années où il fallait passer par une standardiste pour les appels internationaux, vous auriez entendu la standardiste dire : « Allo la France ici le
Canada », bien que ce soit seulement une personne dans chaque pays qui parle. Celui qui dit : « Je suis Allah » est un homme qui a adopté les valeurs du Coran, attention donc a ne pas juger trop hâtivement car Sidi Fakhreddin a dit : « Les yeux qui m’ont vu ne sont pas tous apaisés », car ce ne sont pas les yeux de la tête qui voient mais les yeux du cœur, d’ailleurs Sidi Ibrahim al Disouqi a dit :
Nombreux sont ceux qu’à travers moi Allah guide
Et ceux qu’Il égare, alors cherche moi bien
Et ne juge pas trop vite ce que tu ne comprends pas
Fais preuve de patience et tu comprendras
Les gens réclament souvent la récompense d’un acte qu’il n’ont pas accompli et dont l’agrément est incertain. Pourquoi ? Car :
Si tu utilises l’évocation pour évoquer Allah
Il n’est pas évoqué et tu n’es pas évocateur
Voici un exemple qui illustre les actions aux trois niveaux de religion :
Imaginez que vous appreniez à conduire à un bon à rien qui n’a jamais rien fait d’utile dans sa vie. Vous lui avez appris un métier, acheté une voiture, payé l’essence, l’assurance, l’entretien et vous lui payez même les courses qu’il fera pour vous.
Allah vous a créés de Sa main alors que vous n’étiez que néant, Il vous a donné la santé, la nourriture, la boisson et vous a promis de vous soigner si vous tombiez malade, en

contrepartie il vous demande de faire certaines choses pour lesquels Il promet de vous récompenser, en plus des bienfaits dont il vous a comblés. Au début, vous dites à Allah « Donne ! Donne !Donne ! », et Allah répond « Tiens !Tiens !Tiens ! ». Au bout d’un certain temps vous commencez à réaliser que c’est après tout Lui qui vous a acheté la voiture et enseigné le métier et vous décidez de ne plus réclamer le prix de la course. Au début, c’est l’étape Al Islam où vous réclamez le crédit pour des actions qui ne sont même pas les vôtres vu que c’est Lui le propriétaire de la voiture.
A l’étape Al Iman, vous avez honte de réclamer le prix de la course.
A l’étape Al Ihsan, vous vous dites : « Cette voiture est d’Allah, Si Allah ne m’avait pas appris à conduire je n’aurais jamais appris, l’essence est d’Allah, le garage est d’Allah, l’entretien est d’Allah, c’est donc Allah qui fait tout et moi je ne fais rien du tout, comme je ne faisais rien avant qu’il ne m’ait comblé de Ses bienfaits et c’est donc Son intervention qui a fait la différence ; mais livré à mes propres moyens, je serai toujours aussi impuissant qu’avant». C’est donc grâce à Allah que la voiture roule et une fois que vous avez tout rendu à Allah, Allah vous donne tout ce que vous désirez: « Ils auront tout ce qu’il désirent auprès de leur seigneur voilà la récompense des bienfaisants » et vous penserez: « Mais vous ne pouvez vouloir, que si Allah veut, [Lui], le Seigneur de l'Univers, Allah vous dira:” Dites-Moi ce que voulez et Je vous l’accorderai”, mais vous répondrez:“ Non Seigneur! Je ne dirai que ce qui Te fait plaisir”.
Donc, seules les personnes ingrates réclament ce qui ne leur revient pas de droit mais les hommes parfaits ne voient qu’Allah dans tout.
A suivre...